La rectocolite hémorragique (RCH) est une affection inflammatoire de la muqueuse, de cause inconnue. Elle atteint constamment le rectum et s’étend de manière continue plus ou moins haut vers le cæcum, respectant le grêle. Elle évolue par poussées.
Quels sont les symptômes de la rectocolite hémorragique (RCH) ?
En fonction de paramètres cliniques et biologiques, les poussées de la RCH sont classées schématiquement en trois formes qui diffèrent par leur pronostic et la thérapeutique. Elles sont décrites par ordre décroissant de prévalence.
– Dans une poussée d’intensité moyenne, la RCH se manifeste par :
l’émission de selles glaireuses et sanglantes, pouvant être afécales ;
des douleurs abdominales ;
un état général peu altéré.
– Une poussée d’intensité minime se traduit par une ou quelques selles quotidiennes mêlées de sang et de glaires, ou par quelques déjections glairo-sanglantes afécales.
Quels examens permettent le diagnostic de rectocolite hémorragique ?
Ce sont :
– la coloscopie qui précise au mieux l’extension de la RCH ;
– la rectoscopie ou coloscopie courte.
L’atteinte rectale est constante ; les lésions sont continues sans intervalle sain ; les biopsies ne donnent qu’une orientation diagnostique : il n’existe pas de signes histologiques spécifiques.
La coloscopie totale est utile pour vérifier l’extension proximale des lésions et confirmer l’absence d’atteinte de l’iléon.
Quelles sont les complications possibles de la rectocolite hémorragique ?
Les complications possibles sont:
Le mégacolon toxique (recherché par l’ASP)
la perforation
l'hémorragie
La septicémie
Le cancer
Comment évolue une poussée de rectocolite hémorragique ?
L’évolution de la poussée se fait vers la rémission ou l’aggravation, conduisant souvent dans ce dernier cas à une indication chirurgicale.
Après une poussée, une rémission complète peut être observée. Sa durée est imprévisible, de quelques jours à 10 ans ou plus. Chaque nouvelle poussée peut être marquée par une extension des lésions aboutissant à une pancolite.
Dans certains cas, la maladie évolue d’un seul tenant, sans rémission
Existe t-il un lien entre rectocolite hémorragique et cancer ?
Le risque de dégénérescence existe pour les RCH les plus étendues et les plus anciennes (à partir de 10 ans en cas de pancolite). Ce risque justifie la surveillance endoscopique des pancolites même en phase de quiescence, avec biopsies muqueuses étagées à la recherche de lésions de dysplasie
Quel est le traitement de la rectocolite hémorragique ?
Le traitement médical comporte :
– lors des poussées d’intensité moyenne ou minime :
prescription diététique : alimentation sans résidus (ni fibres ni lactose) pour diminuer le nombre et le volume des selles ;
5-aminosalicylate ou salazopyrine ;
corticoïdes en cas d’échec par voie générale ou rectale (lavement ou mousse à garder) ;
– lors des poussées sévères :
nutrition parentérale exclusive ;
corticothérapie (par voie initialement intraveineuse pour une courte période de 5 jours), éventuellement relayée par la ciclosporine en cas d’échec;
transfusions et antibiotiques ;
– le traitement d’entretien par le 5-aminosalicylate diminue la fréquence des rechutes.
Quelles différences entre rectocolite hémorragique et maladie de Crohn colique ?
Dans la maladie de Crohn colique :
– l’atteinte est segmentaire ou pluri-segmentaire, avec intervalles de côlon sain, épargnant éventuellement le rectum ;
– les lésions endoscopiques sont plus profondes ;
– toute la paroi est atteinte, principalement la sous-muqueuse ;
– il y a association fréquente d’une atteinte du grêle ;
– il y a de façon inconstante mais spécifique des granulomes à l’examen anatomopathologique (voir 3.4.).
Cependant, il n’est parfois pas possible de discriminer les deux affections même sur une pièce de résection chirurgicale. On parle alors de colite indéterminée.
( voila une maladie qui pourris l'existance de mon mari et que je voulais que vous connaissiez )
posté par Al